Je serai marchand de malheur
Je prostituerai mes larmes
Sur le lit de nos angoisses
Pour crier tout haut
Ce que nous souffrons si bas
Je vous prêterai mon amertume
Pour frémir d'un plaisir cruel
Tristement sympathique
Qui relève le parfum des jours heureux
Je cultiverai des blés noirs
De soucis stressés en navettes
torturées
De quoi faire le pain quotidien
De nos mélancolies timides
Je brûlerai les planches de la cité
En déclamant à mots nouveaux
Nos misères sans fins ni devenirs
Je ferai éclater l'orage de nos
angoisses
Dans une pluie de paroles hystériques
Sous laquelle nous danserons notre
folie
Comme une foule défoulée d'avouer
Le tabou étouffé sous trop de
sourires forcés
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