J'ai regardé la bête dans les yeux
Et baissé les miens
Fait trois pas en arrière
Et rebroussé mon chemin
Pourtant ce n'était qu'une caverne
sombre
Où luisaient d'étranges lumières
Un inquiétant mystère
Mais je me suis perdu
Dans le dédale des possibles
Le futur, le choix du chemin à prendre
Chaque arbre semble cacher une forêt
mortelle
Chaque voie un labyrinthe sans fin
Peuplé de sombres gardiens et
d'improbables tragédies
Et tous me guettent dans le noir
Et leur masse immonde et grouillante
Je la nomme Légion, Minotaure
Père de toutes les peurs condensées
Et son armée de vers sinueux
De vipères malignes et sifflantes
De bourdons sauvages, accablants
Qui me saturent et harcèlent
De mille fables possibles et
désastreuses
C'est la bête du dedans
Qui se nourrit du dehors immense
Terrible
S'approprie les mille bruits
inquiétants
Les craquement sinistres et les
fourmillements
Toutes les ronces, les bêtes sauvages
- entre toutes pire, l'homme civilisé
-
Chaque blessure est humiliation
Chaque chemin semble une impasse
Et cette toile invisible m'accable
Planté là, tétanisé, englué dans
mes doutes
Mes inquiétudes et mes angoisses
Incapable du premier pas
Préférant plonger la tête dans le
sable
Le doux confort de l'aveuglement
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire