J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

mercredi 24 septembre 2014

Malaise

Noyé dans la mélasse
Perdu dans le sirop
Je m'enfonce dans le quotidien
Comme on s’endort dans un coussin
Trop profond
Qui devient un bâillon
Engorgé

Toute la journée j’entends
Comme un bourdonnement
Une note fausse et bien réglée
Un malaise latent
Une odeur sinueuse
Entre les parfums capitonnés
Sous les matelas le sol poisseux
D'une humidité pourpre
Mes tripes font des petits nœuds
Lentement pour ne pas m'inquiéter
Me réveiller
Je danse somnambule
Sous une pluie d'oreillers
D’édredons et autres couettes

Se perdre dans la répétition
Plonger la tête dans l'étal
Du marchande de sable
Se saouler d’auto-dérision
Se gaver de résignation
Dans un banquet banal
Comme une corde d'abondance
Jusqu'à l’écœurement
Jusqu'à rêver de cauchemars
Jusqu'à suer du désespoir
Pour saler tant de plats
Trop fades

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire