J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

dimanche 14 septembre 2014

Pourriture

Le craquement triste de l'écorce pourrie que libère le ver. Le ver du fruit au cœur de l'arbre comme mort perdu dans son écorce pourrie. L'écorce pourrie crispée qui soudain frémit et craque, triste. Dans les tristes plis se pointe la vie, le ver pointe sa vie, sa tête et sourie. Le sourire triste de l'arbre prisonnier de son écorce pourrie qui craque, triste, il rit. Le rire silencieux, frémissement dans les plis de l'arbre la vie qui pointe à nouveau, la faim au cœur. Le cœur de la vie c'est la faim au creux du ventre du ver qui creuse sort des entrailles de l'arbre sans faim qui vit malgré l'écorce pourrie comme morte mais craque et crisse, souffre sans cri car le trou creusé patiemment soulage. Soulage est la vie la pression qui sans cri casse la croûte crasse et passe au dehors rejoindre le vent. Le vent puissant chante le cri de la vie dans la pointe du ver qui va du cœur vers le dehors et casse la croûte de l'écorce vive pourrie qui craque. Craquement elle cède abandonne se crispe et caresse enfin la vie qui passe et secoue sa carcasse noueuse enfin soulagée.
Le ver tombe, sombre dans l'oubli de l'herbe verte mais déjà un brin de vent déjà se faufile et souffle dans le trou de l'écorce pourrie pour renifler le cœur et la sève qui bat. La vie qui se bat est là tout en bas au cœur du corps noué de cette écorce pourrie percluse recluse de soucis courants. A contre courant la vie remonte écarte les soucis et pousse le temps jusqu'à la fin de l'écorce pourrie là par terre, à ses pieds comme le ver. Le ver oublié enfin la vie oublie la mort et respire le tronc frémit sans sa couverture crasse et nouée sclérosée plaqué sa carcasse. La carcasse enfin souffle dans le vent et agite de nouveaux beaux moignons de doigts verts dans le vent sur un chemin vers.
A ses pieds l'écorce crasse cassée pourrie écartée. A ses pieds le passé creux et court fermente.

L'écorce pourrie a passé.

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