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Textes selon l'inspiration ou ce que j'ai en réserve. Textes d'hier ou d'aujourd'hui. Si d'aventure ces mots vous touchent, bon temps, mauvais temps, n'hésitez pas à faire quelques pas avec moi sur ce chemin et à laisser un commentaire. Ne sachant pas où il mène, avis et discussions sont les bienvenus.
J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement
Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri
mardi 1 décembre 2015
Le temps, la vache et le lotus
Ah!
Le temps m'essouffle
Le temps et sa course folle
Le temps me souffle
Un pied devant l'autre
Comme le vent
Un battement après l'autre
Comme les secondes
Et les rythmes de mon souffle
Comptent pour peu de chose
Le temps est une insulte
A la face de mes désirs
Une loi aigre que mon sang
Souffre d'avoir à tenir
Bon sang mon pauvre sang
Témoin malheureux de ma pourriture
Des paysages avides défilent
Le temps est un train sans locomotives
Et je ne suis qu'une vache indolente
Qui regarde passer les paturages
En ruminant son ticket
Le temps est une farce
Odieuse et belle et cruelle
Et pourtant
Je ne m'en lasse pas
Et pour temps
Il ne rigole pas
Courir plus vite que le temps
A quoi bon
Ma montre est une maîtresse impatiente
Que j'oublie au fond des tiroirs
Pour courrir les vagues
Et chasser mes soucis
Va temps et ne reviens pas
Que je vois seul ta fin
Un sourrir immobile
En fleur de lotus
Le temps m'essouffle
Le temps et sa course folle
Le temps me souffle
Un pied devant l'autre
Comme le vent
Un battement après l'autre
Comme les secondes
Et les rythmes de mon souffle
Comptent pour peu de chose
Le temps est une insulte
A la face de mes désirs
Une loi aigre que mon sang
Souffre d'avoir à tenir
Bon sang mon pauvre sang
Témoin malheureux de ma pourriture
Des paysages avides défilent
Le temps est un train sans locomotives
Et je ne suis qu'une vache indolente
Qui regarde passer les paturages
En ruminant son ticket
Le temps est une farce
Odieuse et belle et cruelle
Et pourtant
Je ne m'en lasse pas
Et pour temps
Il ne rigole pas
Courir plus vite que le temps
A quoi bon
Ma montre est une maîtresse impatiente
Que j'oublie au fond des tiroirs
Pour courrir les vagues
Et chasser mes soucis
Va temps et ne reviens pas
Que je vois seul ta fin
Un sourrir immobile
En fleur de lotus
dimanche 8 novembre 2015
Les sphinx de poussière
Deux sphinxs poussiéreux
Hornent les murs de ma mémoire
Ce sont des mystères bienveillants
Porteurs d'un temps que je ne connais pas
Immenses et fragiles créatures
Racines génitrices de mon existence
J'aime leur calme qui confine à l'ennui
Et leur regard me dérange gentiment
Dans leur ombre toujours tranquille
Je peux me reposer
Au-delà du jugement
Un jour prochain
Le vent les dispersera
Et je crains le vide de leur repos
L'écho de leur caveau
Comme un arbre qui commence à tomber
Hornent les murs de ma mémoire
Ce sont des mystères bienveillants
Porteurs d'un temps que je ne connais pas
Immenses et fragiles créatures
Racines génitrices de mon existence
J'aime leur calme qui confine à l'ennui
Et leur regard me dérange gentiment
Dans leur ombre toujours tranquille
Je peux me reposer
Au-delà du jugement
Un jour prochain
Le vent les dispersera
Et je crains le vide de leur repos
L'écho de leur caveau
Comme un arbre qui commence à tomber
Un bon sauvage
Je veux être un bon sauvage
Et crever des jours entiers
Comme des bulles de savon
A vivre d'ailes et filer le temps
Surtout, surtout, marcher lentement
Je veux qu'un fleuve plaisant
Me chatouille la plante des pieds
Et que mon ennemi redoutable
Soit une bande de mouches curieuses
De mes rêves éveillés
Je veux que l'ombre de mes arbres
Murmure le nom de mes amis
Quand ils approchent les yeux pleins
Pour partager un bon vieux temps
Et souper de quelque amusement
Je veux enfin sentir sur moi
Familière, l'odeur de nos désirs
Quand nous dansons jusqu'au lendemain
Une transe pleine de promesses inouïes
D'un temps rempli de soupirs
Alors mes mots seront oiseaux
Joies futiles et sagesse pleine
Comme les meubles d'une maison
Ornant le silence de ses murs
Mots heureux de m'avoir trouvé
Et crever des jours entiers
Comme des bulles de savon
A vivre d'ailes et filer le temps
Surtout, surtout, marcher lentement
Je veux qu'un fleuve plaisant
Me chatouille la plante des pieds
Et que mon ennemi redoutable
Soit une bande de mouches curieuses
De mes rêves éveillés
Je veux que l'ombre de mes arbres
Murmure le nom de mes amis
Quand ils approchent les yeux pleins
Pour partager un bon vieux temps
Et souper de quelque amusement
Je veux enfin sentir sur moi
Familière, l'odeur de nos désirs
Quand nous dansons jusqu'au lendemain
Une transe pleine de promesses inouïes
D'un temps rempli de soupirs
Alors mes mots seront oiseaux
Joies futiles et sagesse pleine
Comme les meubles d'une maison
Ornant le silence de ses murs
Mots heureux de m'avoir trouvé
vendredi 30 octobre 2015
Tête haute
Au bord du gouffre
Arracher ses ailes à la mort
Et cracher par terre
Le vent sur ma peau
Ma peau frisson soupire vague
Le vent me rappelle à la terre
Et ses rêves d'enfants
Et ton sourire me nargue
Moquerie piquante
Attirante
Et tes yeux portent en eux
Des promesses que je n'ai pas tenu
Un chemin clair et fier
Pour traverser le gouffre
Tête haute
Arracher ses ailes à la mort
Et cracher par terre
Le vent sur ma peau
Ma peau frisson soupire vague
Le vent me rappelle à la terre
Et ses rêves d'enfants
Et ton sourire me nargue
Moquerie piquante
Attirante
Et tes yeux portent en eux
Des promesses que je n'ai pas tenu
Un chemin clair et fier
Pour traverser le gouffre
Tête haute
La tâche aveugle
Pourquoi enfin crois-tu
L'herbe seulement pour se reposer
Les oiseaux pour chanter
Et le soleil à midi
Tandis que tu joues à gober les mouches
C'est une chaleur trompeuse
Un artifice doucereux
Qui te dévore de l'intérieur
La tâche aveugle te ronge
Te crispe et t'empêtre
Monstre informe nuage puant
Pour étouffer tes changements
L'herbe seulement pour se reposer
Les oiseaux pour chanter
Et le soleil à midi
Tandis que tu joues à gober les mouches
C'est une chaleur trompeuse
Un artifice doucereux
Qui te dévore de l'intérieur
La tâche aveugle te ronge
Te crispe et t'empêtre
Monstre informe nuage puant
Pour étouffer tes changements
La crise
C'est la plainte du soir
Déchirure dans le noir
Dans l'obscurité la journée
Est trop éclatante brutale et mauvaise
Pour l'ignorer
Chaque souvenir agresse
S'entasse sans pitié
Et les poumons sont lourds
Les épaules ploient
Le coeur tremble
Chaque atome frémit avant la tempête
Les tripes crispées
Foudre lucide et cri de tonnerre
La conscience déchiré
Trop d'arbres trop de conséquences
Trop de temps amoncelé
Nuages insatisfaits
Les images et les sens
Vérités et tourments
Tournoient comme des corbeaux criards
Les mots on volé en éclats
La conscience sans abris
Se cambre sous les électrochocs
Et hurle la bête touchée à vif
Quatre bourreaux altruistes
Laissent une carcasse chancelante
Épuisée
S'endormir enfin
Déchirure dans le noir
Dans l'obscurité la journée
Est trop éclatante brutale et mauvaise
Pour l'ignorer
Chaque souvenir agresse
S'entasse sans pitié
Et les poumons sont lourds
Les épaules ploient
Le coeur tremble
Chaque atome frémit avant la tempête
Les tripes crispées
Foudre lucide et cri de tonnerre
La conscience déchiré
Trop d'arbres trop de conséquences
Trop de temps amoncelé
Nuages insatisfaits
Les images et les sens
Vérités et tourments
Tournoient comme des corbeaux criards
Les mots on volé en éclats
La conscience sans abris
Se cambre sous les électrochocs
Et hurle la bête touchée à vif
Quatre bourreaux altruistes
Laissent une carcasse chancelante
Épuisée
S'endormir enfin
La chambre noire
Dehors crie-t-il
Va-t-en sors de là
Mais casse-toi !
C'est une supplique douloureuse
Où trône le désespoir
Ouvre la porte de la chambre noire
Là dans l'ombre poisseuse
Au cœur au creux
Là où ça tire sur les tripes
Un tas d'ombre inquiet et grimaçant
Une deux trois trop de chaînes
Rouillées et cruelles
Pas d'odeurs pas de bruits
Juste une souillure totale
Un rejet de honte verdâtre
Sors de là
Briser forcer crocheter les menottes
Une à une la liberté malgré lui
La porte ouverte enfin
Vois dehors le soleil : va !
S'il-te-plaît va et sors de là
Assez de ce temple malsain
De ce croupissement mollasson
Dehors le temps le vent et la pluie
Promesse de jours vivants
Pas à pas marche longtemps
Et derrière soi refermer la porte
Dans la chambre noire s'entassent les regrets
Les murs suintent et la lumière jure
Il faudra bien un jour y retourner
Et tout ravaler
Dans la chambre noire mourront les regrets
Sans tombe ni sermons
Va-t-en sors de là
Mais casse-toi !
C'est une supplique douloureuse
Où trône le désespoir
Ouvre la porte de la chambre noire
Là dans l'ombre poisseuse
Au cœur au creux
Là où ça tire sur les tripes
Un tas d'ombre inquiet et grimaçant
Une deux trois trop de chaînes
Rouillées et cruelles
Pas d'odeurs pas de bruits
Juste une souillure totale
Un rejet de honte verdâtre
Sors de là
Briser forcer crocheter les menottes
Une à une la liberté malgré lui
La porte ouverte enfin
Vois dehors le soleil : va !
S'il-te-plaît va et sors de là
Assez de ce temple malsain
De ce croupissement mollasson
Dehors le temps le vent et la pluie
Promesse de jours vivants
Pas à pas marche longtemps
Et derrière soi refermer la porte
Dans la chambre noire s'entassent les regrets
Les murs suintent et la lumière jure
Il faudra bien un jour y retourner
Et tout ravaler
Dans la chambre noire mourront les regrets
Sans tombe ni sermons
La folie la mer
J'ai côtoyé la folie
Comme une eau douce
Je l'ai aimé même
Admiré désiré espéré
Je m'en suis fait un étendard
Sous lequel je jouais du clairon
Faux
Un lac une mère un océan
Trouvé l'erreur
La folie comme une eau douce
Et son sommeil m'inquiète
Tomber par malheur
Sauter par lâcheté
Plonger courageusement
Ou cracher de mépris
Dans mon ventre une boule contraire
Une bouée malgré moi
Qui m'empêche de respirer
Ou de me noyer
La folie à mes pieds
Parois ma hurlé dessus
Et griffé jusqu'aux os
La garce que j'ai tant aimée
Sans jamais la rejoindre
La folie en tableau je l'ai vue vraie
Autre si belle immense terrible
Magnifique
Un directe une flèche un gong
Oh ! L'envie de me mouiller
Plonger tomber sauter
Saurai-je seulement nager
Alors planté sur le rivage
J'en tape un autre portrait
Comme ça à coup de mots
Loin de moi et vissée aux tripes
Dans le dos les ailes la mort et le vide
Et le lointain rêve délire étouffant
De marcher sur l'eau
En rire enfin pleurer parfois
Les larmes de l'eau mais pas la mer
Toujours semblant
Que ces quelques pages sont un bateau
Les pieds pendant au bout du pont
Je veux apprendre à nager
Courir dans les vagues peut être
Je tangue avec la marée
Mes tripes sont des lunes cruelles
Qui me font danser avec l'écume
Loin de la mer
Comme une eau douce
Je l'ai aimé même
Admiré désiré espéré
Je m'en suis fait un étendard
Sous lequel je jouais du clairon
Faux
Un lac une mère un océan
Trouvé l'erreur
La folie comme une eau douce
Et son sommeil m'inquiète
Tomber par malheur
Sauter par lâcheté
Plonger courageusement
Ou cracher de mépris
Dans mon ventre une boule contraire
Une bouée malgré moi
Qui m'empêche de respirer
Ou de me noyer
La folie à mes pieds
Parois ma hurlé dessus
Et griffé jusqu'aux os
La garce que j'ai tant aimée
Sans jamais la rejoindre
La folie en tableau je l'ai vue vraie
Autre si belle immense terrible
Magnifique
Un directe une flèche un gong
Oh ! L'envie de me mouiller
Plonger tomber sauter
Saurai-je seulement nager
Alors planté sur le rivage
J'en tape un autre portrait
Comme ça à coup de mots
Loin de moi et vissée aux tripes
Dans le dos les ailes la mort et le vide
Et le lointain rêve délire étouffant
De marcher sur l'eau
En rire enfin pleurer parfois
Les larmes de l'eau mais pas la mer
Toujours semblant
Que ces quelques pages sont un bateau
Les pieds pendant au bout du pont
Je veux apprendre à nager
Courir dans les vagues peut être
Je tangue avec la marée
Mes tripes sont des lunes cruelles
Qui me font danser avec l'écume
Loin de la mer
Les échasses
Des hauts et des bas
Des pas et des mots
Des montagnes sans nom
Plates
C'est mon moi qui s'imagine
Et trahit mon moi
Il se gonfle et se méprise
Cherche ses dimensions
Il a honte de ma couardise
Et pleure mes exploits
Fruits d'un hasard mal maîtrisé
Je suis un agencement désarçonné
Une pile d'atome incongrue
Deux yeux une tête
Pas convaincus
Pas rassurés
Sur des échasses verbeuses
Dont j'aimerai être sûr
Qu'elles touchent le fond
Des pas et des mots
Des montagnes sans nom
Plates
C'est mon moi qui s'imagine
Et trahit mon moi
Il se gonfle et se méprise
Cherche ses dimensions
Il a honte de ma couardise
Et pleure mes exploits
Fruits d'un hasard mal maîtrisé
Je suis un agencement désarçonné
Une pile d'atome incongrue
Deux yeux une tête
Pas convaincus
Pas rassurés
Sur des échasses verbeuses
Dont j'aimerai être sûr
Qu'elles touchent le fond
Le trou
Les mots couvrent
Les mots cachent
Les mots
Sont de mauvaises farces
Blabla trop présent
Qui délaye l'expérience
J'ai voulu me promener
Au bord de l'abîme
Essayé de creuser une tombe
Sans conviction
Toujours des mots entre mes yeux et le sol
Toujours des lettres folles
Bourdonnent à mes oreilles
Des mots trop courts
Pour un monde si vaste
Des tricheries rampantes vois-tu
Un mauvaise blague
B-A-ba un pied en dehors
Et déjà la nature l'expérience
Nous est étrangère
Le pied sectionné rigole nerveusement
Ça le chatouille
Et moi dehors au bord du trou
Est-ce une tombe
Gouffre réponse sortie
La vie par là s'enfuie
L'inconnu noir m'aveugle
Et je chante comme un sourd
Pour noyer mon chagrin
Dis-je
Des mots, riens que des mots
Nerveux
Des tas de lettres sur mon angoisse
Sont mon angoisse
Et quand je lève les yeux vers la lumière
Une beauté de passage et toutes ses couleurs
Mon cœur se serre sur des mots
Qu'il ne connaît pas
Je sens alors je touche
Avec des pouces gros comme le monde
Un univers digital et premier
Un aperçu minuscule de l'infini
Là à portée d'atome
Et déjà le cri désespéré
Creusé de honte
De mes neurones prétentieux
Ah les mots sont vides
Et de bien vaines parures
Comme des feuilles voulant dessiner l'arbre
Avec toutes leurs sœurs
Au pied de l'arbre il y a un trou
Et je danse autour
Il y a un trou il y a un trou il y a un trou
Il n'est ni noir ni présent
C'est une tâche aveugle
Qui fait fuir même les mots
Et moi et mes ailes lettrées
Mes béquilles de palabres
Au bord de ce trou
Je me sens con
Pour ne pas hurler de peur
Ou voler en éclat
Une lettre après l'autre
Les mots cachent
Les mots
Sont de mauvaises farces
Blabla trop présent
Qui délaye l'expérience
J'ai voulu me promener
Au bord de l'abîme
Essayé de creuser une tombe
Sans conviction
Toujours des mots entre mes yeux et le sol
Toujours des lettres folles
Bourdonnent à mes oreilles
Des mots trop courts
Pour un monde si vaste
Des tricheries rampantes vois-tu
Un mauvaise blague
B-A-ba un pied en dehors
Et déjà la nature l'expérience
Nous est étrangère
Le pied sectionné rigole nerveusement
Ça le chatouille
Et moi dehors au bord du trou
Est-ce une tombe
Gouffre réponse sortie
La vie par là s'enfuie
L'inconnu noir m'aveugle
Et je chante comme un sourd
Pour noyer mon chagrin
Dis-je
Des mots, riens que des mots
Nerveux
Des tas de lettres sur mon angoisse
Sont mon angoisse
Et quand je lève les yeux vers la lumière
Une beauté de passage et toutes ses couleurs
Mon cœur se serre sur des mots
Qu'il ne connaît pas
Je sens alors je touche
Avec des pouces gros comme le monde
Un univers digital et premier
Un aperçu minuscule de l'infini
Là à portée d'atome
Et déjà le cri désespéré
Creusé de honte
De mes neurones prétentieux
Ah les mots sont vides
Et de bien vaines parures
Comme des feuilles voulant dessiner l'arbre
Avec toutes leurs sœurs
Au pied de l'arbre il y a un trou
Et je danse autour
Il y a un trou il y a un trou il y a un trou
Il n'est ni noir ni présent
C'est une tâche aveugle
Qui fait fuir même les mots
Et moi et mes ailes lettrées
Mes béquilles de palabres
Au bord de ce trou
Je me sens con
Pour ne pas hurler de peur
Ou voler en éclat
Une lettre après l'autre
Nécrose
J'ai rêvé d'empires de poussière
Et de leurs faunes merveilleuses
Bêtes magnifiques au rire cruel
Il y a là dehors des temples engloutis
Où rugissent encore des prières fantômes
Ce ne sont que des âmes odieuses
Pleurant des utopies atrophiées
Qui sombrent dans le gouffre de nos chagrins
Vois les cendres sur l'autel du héros
Et la foule maussade marmonnant des cantiques
La mort règne et flétri nos désirs
Et les amants s'endorment sur leurs promesses
J'ai rêvé d'un temps boueux et acariâtres
De blattes géantes craquant sous les bottes
Un monde agonisant vautré dans ses regrets
Loin de l'éclat cruel de l'espoir
Oiseau décrépit brûlé par le soleil
Et de leurs faunes merveilleuses
Bêtes magnifiques au rire cruel
Il y a là dehors des temples engloutis
Où rugissent encore des prières fantômes
Ce ne sont que des âmes odieuses
Pleurant des utopies atrophiées
Qui sombrent dans le gouffre de nos chagrins
Vois les cendres sur l'autel du héros
Et la foule maussade marmonnant des cantiques
La mort règne et flétri nos désirs
Et les amants s'endorment sur leurs promesses
J'ai rêvé d'un temps boueux et acariâtres
De blattes géantes craquant sous les bottes
Un monde agonisant vautré dans ses regrets
Loin de l'éclat cruel de l'espoir
Oiseau décrépit brûlé par le soleil
Négatif
Je me mange et me vomit
A ma propre table
Ma honte et mon orgueil
S'aiment et se déchirent
Avec dans l’œil
Ma tristesse et mon mépris
Comme un serpent glouton
Un cercle clôt
Et pas même une mauvaise spirale
Pas même une chute
A ma propre table
Ma honte et mon orgueil
S'aiment et se déchirent
Avec dans l’œil
Ma tristesse et mon mépris
Comme un serpent glouton
Un cercle clôt
Et pas même une mauvaise spirale
Pas même une chute
L'introspection
Rodéo sauvage
Que l'introspection
Les mots sont lâchés
Et la raison bât de l'aile
Prise de tête
A deux mains
Pour ne pas l'encastrer dans le mur
Pour ne pas s'éclater tout en bas
Corrida cruelle
Que l'introspection
A coup de piques amères
On achève sa fierté
Qui rue faiblement
Vidée de ses larmes
Et au matin, quoi ?
La foule n'était pas là
Le torero seul
Peut profiter du soleil
Vainqueur vaincu et vain
Que l'introspection
Les mots sont lâchés
Et la raison bât de l'aile
Prise de tête
A deux mains
Pour ne pas l'encastrer dans le mur
Pour ne pas s'éclater tout en bas
Corrida cruelle
Que l'introspection
A coup de piques amères
On achève sa fierté
Qui rue faiblement
Vidée de ses larmes
Et au matin, quoi ?
La foule n'était pas là
Le torero seul
Peut profiter du soleil
Vainqueur vaincu et vain
dimanche 4 octobre 2015
C'est la faute
C'est la faute à
Voltaire
M'a dit le camembert
Mais je ne crois pas
vraiment
Les fromages
coulants
Alors je cours voir
mes deux yeux
Hélas les nouvelles
ne sont plus très fraîches
Les journaux
putréfiés
Noient leurs odeurs
sous les poissons
Nauséabonds
Ce n'est donc pas la
faute à Voltaire
Le camembert devrait
se taire
Et j'enterre mes
espoirs fous
D'être innocent
Epinglés
Un jour je verrai
Tout mes démons
épinglés
Mes rancœurs
oubliées
Et mes regrets
égarés
Je les imagine déjà
Immobiles et secs
Derrière des
vitrines froides
Comme de mauvais
papillons
Comme je
m'empresserai alors
Le sourire en coin,
peut être
Des les rendre à la
poussière
Longtemps, s'il vous
plaît, avant moi
Même quand tu ne reviens pas
Chaque sentiment que j'expire me ramène vers
toi même ceux qui ne te regarde pas et pourtant eux te regardent
avec envie. Sang bleu, sang blanc, mauvais temps. Je veux t'offrir
chacune de ces fleures née dans mon cœur qui bat d'étranges
rythmes et sonne creux pourtant je pense tout bas je pense à toi
même si je ne devrait pas. Souffle rouge, l'espoir noir a bon temps
bon an. Au dessus de ma certitude incrédule petite chose dure sûre
qui s'étonne elle-même et pourtant ne peux se passer d'exister,
au-dessus de ma certitude incrédule flotte un ange mal plumé
maladroit, ovni qui pense et mal y soit comme tant d'autres. Pourtant
dans ce silence de tes pas il vole et renforce ma certitude qui ne
devrait pas. Pourtant je pense à toi, hiver du temps le blanc passe
à l'été, pourtant me voilà. Et encore en silence et mon corps en
souffrance bute en boucle en disque rayé encorencorencorencor et
toujours jours qui se lève sur l'écho impossible que j'entends
pourtant à la source même de ton silence. Tes yeux je ne les perds
pas tes yeux peint en jours bleus me disent des choses que je
n'arrive pas à inventer et pourtant ton silence et tes yeux mélangés
me perdent et je bute et me rebute. Ma certitude et ton silence me
renvoie la balle dans la tête folle et drôle elle chante ivre la
tête elle s'en fout elle suit les battement et le souffle cassé.
Sais-tu pourtant le poids certain de ton sourire, la beauté en masse
dans la douceur de tes lèvres le sourire de ton sourire étonné
effrayé et pourtant parti au loin pourtant je ne peux que
l'attendre. Sais-tu pourtant que je t'attends même quand tu ne
reviens pas ?
mardi 29 septembre 2015
Soldats
A quattre pattes les soldats
Marchent et grattent
De gros jouets entre les bras
Soudard soudard
Baisse les armes et repose-toi
Tout doux, tout bas
Embrasse le silence
Oh ! Rien qu'une fois
Marchent et grattent
De gros jouets entre les bras
Soudard soudard
Baisse les armes et repose-toi
Tout doux, tout bas
Embrasse le silence
Oh ! Rien qu'une fois
Seul, à quoi bon
Je
suis seul dans ma tombe
A
défier le jour naissant
Et
hurler sous la lune
Pour
que le matin sonne bleu
Je
suis seul, gouffre sublime
Et
mon coeur nage à rebours
Et
mon cri n'y voit goutte
Pourtant
la vie cherche mon lit
Je
suis seul à quoi bon
Fier
et solide comme un roc
-tremblant
peut être, sur ses bases -
Vienne
la mousse, rêve d'enfant
Je
suis seul, je suis fou
Chercherai-je
encore longtemps
Dans
la brume épaisse et douce
Un
bruit, un cri, corne d'amour
Les oies
Piètre cavalier sur un gros bidet
Rêvant d'étalons et de destriers
Le bouffon magnifique chante à tue-tête
Et charme les oies
Je verrai au bout du jour l'automne jongler
Et la mort en clown mener trois éléphants
Une oie sur un fil empêchera l'apocalypse
A quatre contre un
Sarabande molle et tors partagés
C'est la ronde cancanière des progrès malhabiles
Un troupeau d'oies grasses mange bravement
Son destin de foi
L'oie enfin prodigue des conseils
Sérieuses sous sa bure d'un noir caressant
Et c'est la bouteille qui pointe et trompe l'ennui
Jusqu'à trois pas
Le sommet
Des
rivières pierreuses
Dévalent
les montagnes
Charriant
des flots de rêves
Elles
nous attirent vers le sommet
Pas
à pas remonter à la source
Et
sur le plus haut cailloux
Méditer
la plaine à nos pieds
Comme
l'aigle pour une fois
Les
yeux plissés
L'esprit
acéré
lundi 20 juillet 2015
Un jeu d'enfant
Miracle
sans fin
De
la vie qui recommence
Et
sous l'ombre de nos soucis
Les
sourires ébahis
Des
bébés entre deux pleurs
L'homme
naissant est un géant
Qui
défriche un monde immense
La
suite n'est qu'un
jeu d'enfant
dimanche 12 juillet 2015
Avant la nuit
-I-
Une
dernière note avant la nuit
Un
souffle bas
Une
respiration
Dans
la chaleur de l'insomnie
A
bon dos sur mon malheur
Attendre
et prendre le bon train
Attendre
pour le lendemain
De
comprendre ce vieux jeu
Torturé
-II-
Les
yeux encore ouverts
Peut
être
Déjà
l'esprit aléatoire
Laisse
couler les mots
Et
l'encre de mes rêves
Anxieux
demain
De
les comprendre
La
nuit écrira son poème
Tendrement
Et
quand soufflera le soleil
La
mémoire n'est pas un carnet
Désenchantement
-III-
Quelques
mots en perles et fritures
Saturent
les lignes en silence
Et
l'absence de commencement
Le
sens file au cours de l'eau
Le
sens file et je m'égare
D'avoir
trop tiré sur la ligne
Sous ma peau
Les
mots sous ma peau
Dansent
en ronde folle
Ils
rongent et rongent et rongent
Bêtes
malhabiles
Et
nauséabondes
Ils
rongent le sang de mes veines
Ils
rongent l'espoir qui souffle
Un
vent mauvais souffre toujours
Les
mots sous ma peau
Mille
bêtes
Dix
mille pattes
Mille
folies sans refrain
C'est
la vie perdue qui m'affole
Désossée
ma chaire molle
Désossée
la danse et le charme
Les
mots ont tout rongé
Fourmis
insaisissables
Insatiables
Tuant
jusqu'au silence
Meublent
d'échos
Mes
nuits et mes jours
Les
mots sont la vie et la mort
Le
temps qui passe
Et
ne revient plus
La tourmente
Si
j'ouvre les yeux
L'inconnu
me montre du doigt
Et
c'est une marée étrange
Dégradante
ignorance
Bombe
armée de tout les dangers
Quand
j'ouvre les yeux
Le
monde me montre du doigt
Et
se moque de moi
Il
n'y a pas de chemins
Il
n'y a pas de barrières
Il
n'y a que la tourmente
Et
des mystère étouffants
Il
n'y a que mon cri
Moi
perdu
Depuis
que j'ai ouvert les yeux
Où sont mes rêves
Où
sont mes rêves ?
Quel
monstre sans nom
A
obscurci le soleil
Et
dévoré mes étoiles ?
Vent
dans le vague
L'âme
esseulé vagabonde
Entre
néant et quelques tourments
Tournent
les illusions
Je
suis une coque rutilante
Qui
sonne creux
Où
sont mes rêves ?
Demain
est un lambeau d'horizon
Dépourvu
de boussole
Le monde sévit
Autour
de moi le monde se meurt
Le
monde sévit
Et
je ne vois que des lettres de sang
Où
sont les fleurs
Où
sont les astres
Autour
de moi le monde sévit
Quand
dans mon cœur
Tonne
le mauvais sang
Trois astuces
Trois
astuces pour demain
Sourie
Respire
Et
ferme les yeux
Sous
les paupière
L'obscurité
est salutaire
Trois
astuces et des chansons
Champignons
gris
Et
cheveux blancs
Ne
font pas le temps
Ne
font pas le temps
Craque
glisse plante
Plainte
déroulée
Le
vide dégoise
En
vain en vain en vain
Respire
et
sourie
Rempli
le vide
Demain
t’appartient
Demain
t’appartient
Ennui
Pas
à pas les secondes
Sont
lentes
Et
les minutes éternelles
Douce
mélodie de l'attente
Aiguilles
obsessionnelles
En
rond en rond en rond
Toujours
le même sens
L'horloge
implacable ne connaît qu'un seul rythme
Sans
la moindre mélodie
Seul
et vide
Laissé
à lui même
Le
temps est un désert
Où
l'homme vide meurt de soif
Un
verre à la main
le mauvais talent
On
m'a donné la fortune
Mais je ne sais pas compter
On
m'a donné la sagesse
Mais je ne sais pas parler
On
m'a donné la force
Mais je ne sais pas me lever
Je
suis le mauvais talent
La
graine rare
Que
nul n'a planté
Et
qui se lamente sans bouger
Au
fond d'un panier percé
La prison de coussins
La
prison de coussins
Est
une prison ouverte
Où
l'on dort bien
Entourés
d'échos réconfortants
-étouffant
d'amour-
On
y sue tranquillement
Noyé
dans une langueur douceâtre
On
s'y prélasse calmement
A
l'abri des vents mauvais
-ceux
qui, là,
dehors,
soufflent
vigoureusement-
Et
à la fin du jour
On
y est toujours nu
Œil
torve et bave aux lèvres
Cherchant
à oublier
L'odeur
rance de ses échecs
Et
la lourdeur de ses jambes
Le roi noir
Je
suis le roi d'un monde noir
Tapis
de boue gluant
Lustre
monstre et torpeur maladive
Je
suis le sang bleu qui a trop vieillit
Veines
putrides et souffle moisi
Goutte
à goutte la peine et le mépris
Forment
une bave rance à mes lèvres
Mes
cheveux sont faits
de poussière filasse
Où
règnent les cafards
Derrière
des lunettes orgueilleuses
Aux
montures écaillées
Trônent
deux abîmes malsains
Brillants
de rage
Je
suis le roi noir sur son trône gris
Et
mon royaume de médiocrité
Ne
produit que des pains âcres
Et
des hordes de charançons
Les
chants criards heurtent les voix douces
S'enfoncent
en pieux brûlant
Dans
les oreilles coupables
Il
n'y a pas d'espoir
Il
n'y a que la honte
Comme
un vent violent sur
des collines flasques
Des
pins chétifs et miséreux
Achèvent
ces paysages tristes
Et
si l'on croise quelque cours d'eau
On
y contemple des poissons crevés
Boudés
par des canards galeux
-
rien ne vit dans les eaux troubles des lacs amorphes-
Que
chacun regarde ailleurs !
Voyageur
passe ton chemin
C'est
mon charnier c'est mon malheur
Je
te jetterai des molosses aigris
Si
tu tend la main charitable
Si
brille la pitié au coin d'une larme
Baisse
l’œil – et le bon
Je
suis un roi indigne et vaniteux
Et
tu ne me feras pas porter
Le
poids écrasants de mes faiblesses
La mort doute
C'est
un chant d'ivresse et de rancunes
Sur
un désert de cendres
Et
la colère enfin grave dans le bois
Les
racines du mal
Au
cœur du doute vient la mort
Grinçante,
armée de barbillons
C'est
une lâcheté rampante
Ignorante
de ce qu'elle précède
elle
Retarde
encore l'instant fatal
Et
de souffrance en désespoir
Creuse
le puits obscur et amer
Quand
les larmes décanteront
Récolte
le sel de la vie dans ta main
Puise
l'eau de la vie dans ton sceau
Au
fond du doute peut être
Un
instant de vérité
Enfin
Et
le souffle fragile de l'espoir
« On
doit pouvoir tomber vers le haut »
Ximena Esclante
Geste G
Dans les couloirs de l’histoire
Nos folies s’entrechoquent
Elles déchirent nos poitrines
De haines sans noms
Et rient à gorges déployées
Au son des tambours
Que de noms
Que d’orgueils
Que de passions trop cachées
Au nom des autres
De nos prochains
Nos voisins sont tour à tour
Amis ou ennemis
Et notre cœur noir d’amertume
Et nos angoisses solitaires
Attisent le brasier
Des gestes guerrières
Le crime leur profite
Instinct mortifère plongeant
Dans la chaire de notre prochain
Philosophie poétique
Là-bas
Tout
là-bas
La
raison en ligne de fuite
Et
entre chaque pas
Funambules
La
perche équilibre les doutes
Et
les passions
Pour
ignorer le gouffre de la folie
Traversée
en solitaire
Juste
à portée de voix
Traversée
je crois
Je
crois je crois je crois
De
la poussière à l'aube
Sans
vraiment se retourner
Le
temps déroule son fil
Pour
que nous y dansions
Merle menteur
Je
suis un merle menteur
Qui
veut croire à son chant
Je
mange des graines véritables
Et
siffle un vent sauvage
Je
n'utilise pas de mots
Et
vous sert cette eau trouble
Pour
y noyer vos rêves
Et
sculpter vos vérités
Je
suis le vent malin
Qui
s'espère prophétique
Je
suis le vent du matin
Qui
refuse d'indiquer un chemin
Je
ne suis qu'un rêve échoué
Que
j'espère partager
Pour
ne pas finir seul sur ma branche
Pour
ne pas finir emporté par le vent
Les doutes
Les
doutes sont des harpies cruelles
Au
lourd parfum de vérité
Ils
volent en rondes folles
Et
cachent le plus drôle
Au
fond de la caverne
Au
delà des cascades
Un
monde noir et secret
Étouffe
des eaux cristallines
Et
la vie se fait tourbe
Et
tourments
Les
doutes ont brisé les lampes
Caché
la sortie
Les
doutes sont trop bruyants
Et
gâchent mon temps
Délire
Avez-vous
vu les ailes des feu dans mon dos
La
couronne de diamants sur mon front
Et
toutes les forges de l'enfer
Brûlent
dans mon sein
Mon
souffle divin perdu dans les regards vides
La
vie bat parfois dans mes veines
Comme
des tambours ultimes
Le
rythme exaltant de quelques délires narcissiques
Comme
un surplus de sens et une joie funeste
Une
jouissance profonde remplissant l’anodin
Continuant
le sillon imaginaire
Creusé
par quelque fiction exaltante
Ou
la transe musicale
Ma
vie est une scène intérieure
Un
théâtre d'ombres grandiloquentes
Plein
de rêves sans lendemains
Satisfaits
de l'instant surréel
Je
chevauche la nuée fantasmatique
Pour
approcher Dieu
Et
apprécier mes pas de mortel
Je
suis un vieux sage sans rides
Souriant
au pied d'un arbre immense
Et
un jeune démon sans haine ni remord
Heureux
pour deux et pour le monde
Je
suis l'eau qui dort et l'incendie hurlant
Modestement
vantard
Toujours
Toujours
Le
sourire aux lèvres
Le journal des mauvais jours
-I-
Je
veux ouvrir la porte noire
Et
libérer 'agonie quotidienne
M'arracher
le cœur putride
Et
l'exposer sur la place publique
Petit
Xavier s'en va-t-en guerre
Petit
Xavier dans sa cage sombre
Veut
se battre avec lui-même
Bec
et ongles
Je
ne convoquerai pas ma joie
Car
mes ténèbres sont pleines de sourires
Ces
petites lèvres vampires
Qui
ne disent pas leur lâcheté
Elles
cachent une cellule sombre
Un
caveau profond et triste
Où
les racines ne poussent plus
Seule
la mort ici plante sa graine
La
mort est un bonhomme d'ombres
Une
plainte vivante, une peur qui marche
Un
tas de guenilles rampantes
Attaché
par quatre chaînes
Doute,
lâcheté, ironie et abandon
La
mort au cœur putride
Je
vais lui tordre le cou
Et
me foutre de sa gueule
De
travers
Pas
de torches pas de sourires par de chansons
Je
suis la mort dans l'âme
A
en perdre la raison
-II-
Je
chante une chanson atroce et siffle des airs joyeux
Comme
le vent changeant
D'humeur
trop inégale
Je
suis l'envers et le décors
En
plein bras de fer
Comme
un chien, après sa queue
Prêt
à me déchirer
Tout
les jours pas à pas
Je
m'écartèle sûrement
Je
suis l'homme contraire
Qui
pourtant voudrait se plaire
Mais
la nuit comme le jour
N'apporte
que de nouveaux tourments
A
mon propre chevalet
-III-
Je
suis à moi-même
Une
marre sombre et glauque
Un
dédale obscure
De
milles doutes
Pas
de boussoles
Pas
de cartes
Seul
l'écho des cris
Que
je ne pousse même pas
Les
yeux clos car
Je
ne saurai voir même le néant
Je
me suis
Perdu
Perdu
sans tomber juste immobile
La
stase maladroite
D'un
fou qui se croit pendu
Et
oublie le verbe savoir
Si
je ne sais que suis-je
Une
marre glauque
Et
l'eau qui dort
-IV-
Mes
mots sont un troupeau triste
Une
horde incertaine
Qui
butte sur mes doutes
Et
ne contrôle plus mes angoisses
Mes
mots cognent et s'entrechoquent
Prisonniers
de mes yeux clos
Ma
bouche muette
Et
mes bras ballant
C'est
une armée sans général
Ni
guerre ni paix
Ni
démobilisation
C'est
mille merveilles inutiles
Qui
ne peuvent même pas
Reposer
dans une tête trop pleine
-V-
Au
fond du trou
Je
suis un homme mort
Mon
sang même est immobile
Et
mon souffle ne fait que creuser
Plus
profond
Je
soulève des pelletés
De
doutes et de regrets
Empuantis
de honte
Je
me recouvre de cette boue malsaine
Les
yeux vides
Le
cœur creux
-VI-
Je
me compose un cadavre de mots
Une
charogne de désespoirs
Dont
vous serez
J'espère
Les
mouches avides
et
les vers affamés
Gorgez
vous de ce sang épais
Et
de mes chaires molles
Avant
la raideur cadavérique
(Je
suis déjà froid)
C'est
un festin funèbre
C'est
mon héritage
Voici
Voilà
Ce
que je ne fus pas
Tout
le reste n'est que vent
Quand
ton cœur ne chante pas
Tout
le reste n'est que tourment
Quand
ton cœur
Ne
chante pas
-VII-
Dans
le vide
Dans
la plaine grise
L'amertume
est un festin
Sur
la tombe de mes désirs
Je
compose ces bouquets de lettres mortes
Je
ne suis rien
Je
ne veux plus
Mensonge
encore
Je
suis là
Je
n'en peux
plus
Pointe
la vérité
Je
ne sais plus
Je
suis perdu
Elle
reste au fond de son trou
Mais
je peux
Je
peux encore tresser
Ces
poèmes torturés
Pour
faire sortir
Cette
boue de mes veines
Et
souffler sur mon ennui
C'est
pour moi lecteur
Que
je compose ces soucis
C'est
pour moi que tu soupires
J'espère
que toi aussi tu l'aimes
L'amertume
de l'amande
amère
-VIII-
Le
monde gris
Me
laisse un goût de cendres
Seules
restent les fraises
Et
l'amande amère
Le
rouge du sang
Et
le jaune purulent
Une
joie chagrine
Et
des larmes dégoûtées
-IX-
Je
pense en vers libres
Et
en métaphores douteuses
Je
pense en roue libre
Quand
ma raison bat de l'aile
Lâchez
les mots !
Enragés
ils tournent dans ma tête
Sans
plus rien qui les dirige
Trop
de logiques indécises
S'affrontent
dans le noir
Et
la foule en délire
Hurle
dans l'arène
Par
ici !
Par
là !
Comme
ci !
Comme
ça !
Voilà
pourquoi !
Et
les mots volent et déchirent
La
moindre étincelle
La
moindre envie naissante
A
la chaire si tendre
Et
je les contemple
Le
pouce baissé
-X-
Je
suis l'écorché
Qui
jamais n'eut de peau
Je
suis un et personne
Je
ne suis même pas
Une
goutte dans l'océan
Qui
peut me dire
Où
commencent les battement de mon cœur
Et
quel reflet dans la glace
M'appartient
Mes
chaussures pataugent
Et
mes chemises sont étroites
Mon
nom, lui, sonne creux
-XI-
Je
ressent bien la douleur
La
douleur est une petite crevure
Bien
à moi
Petite
douleur, vieux chevalet
Livre
moi donc tes secrets
Que
je te laisse derrière moi
Car
dans le brouillard informe
Je
cherche un arbre puissant
Une
caverne maudite
Et
des lendemains qui chantent
-XII-
Le
jour m'est tombé dedans
Comme
un oiseau repu
Libre
et joyeux
Le
jour et quatre soleils
En
si peu de temps
Est
il si dur d'être heureux
Au
jour le jour enfin
A
travers champs
Je
danse sous le ciel bleu
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