Dehors crie-t-il
Va-t-en sors de là
Mais casse-toi !
C'est une supplique douloureuse
Où trône le désespoir
Ouvre la porte de la chambre noire
Là dans l'ombre poisseuse
Au cœur au creux
Là où ça tire sur les tripes
Un tas d'ombre inquiet et grimaçant
Une deux trois trop de chaînes
Rouillées et cruelles
Pas d'odeurs pas de bruits
Juste une souillure totale
Un rejet de honte verdâtre
Sors de là
Briser forcer crocheter les menottes
Une à une la liberté malgré lui
La porte ouverte enfin
Vois dehors le soleil : va !
S'il-te-plaît va et sors de là
Assez de ce temple malsain
De ce croupissement mollasson
Dehors le temps le vent et la pluie
Promesse de jours vivants
Pas à pas marche longtemps
Et derrière soi refermer la porte
Dans la chambre noire s'entassent les regrets
Les murs suintent et la lumière jure
Il faudra bien un jour y retourner
Et tout ravaler
Dans la chambre noire mourront les regrets
Sans tombe ni sermons
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