Une
société funeste tient mes amis pour otages,
Ma
familles, ces être chers, mon cœur et les nuages.
Pourtant
que m'importe la boue, la pluie ou les naufrages :
Penser
debout, libre de respirer, voilà conduite sage.
Mais
seul, jamais ! L'écho de ma voix résonnant dans mon crâne
Me
terrifie et j'aime mieux la confier à un âne.
Il
faut donc m'habiller, me maquiller et décorer ma cabane ;
Sacrifier
au confort, ordre superflu où ma vie se fane.
Que
vous importe que je danse nu et me nourrisse de graines
Je
chante cent fois la même langue et n'épargne pas ma peine.
Ah
mes amis libérez-moi du poids de vos propres chaînes
Pas
de cravate pour le bouffon : nous nous éreintons sur scène.
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