J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

jeudi 19 mai 2016

Pas de cravate


Une société funeste tient mes amis pour otages,
Ma familles, ces être chers, mon cœur et les nuages.
Pourtant que m'importe la boue, la pluie ou les naufrages :
Penser debout, libre de respirer, voilà conduite sage.

Mais seul, jamais ! L'écho de ma voix résonnant dans mon crâne
Me terrifie et j'aime mieux la confier à un âne.
Il faut donc m'habiller, me maquiller et décorer ma cabane ;
Sacrifier au confort, ordre superflu où ma vie se fane.

Que vous importe que je danse nu et me nourrisse de graines
Je chante cent fois la même langue et n'épargne pas ma peine.
Ah mes amis libérez-moi du poids de vos propres chaînes
Pas de cravate pour le bouffon : nous nous éreintons sur scène.

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