J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

jeudi 20 octobre 2016

Voyage dans la poussière

Sur un voyage sans nom
Il y a un homme de poussière
Il vogue et vole
-creuse un peu-
Il use et mange
Ses semelles de soucis
C'est un aigle sans fin
Quoique de doutes vêtu
Un homme enfin
Rongé de remords

Sur sa route trois cailloux
Gris, rouge et sable
Traînent leurs immondes guêtres
Et mangent des rêves éphémères
Ce sont des temples de folie
Bien au-delà des mers
Et le merle moqueur
N'ose affronter leur regard

Quoi ?
Se dit l'homme
Un tel monstre sous les cieux
Paisible et redoutable
Et le vent ne dit mot ?
Et sil soupire faiblement
Désabusé et joyeux
D'avoir sous les yeux
Un trou de l'univers

Un homme sur un voyage
Contemple la poussière
Et creuse trois sillons
Ce sont ses doutes qu'il enterre
Et rêve d'oublier
Comme des graines dans ses rêve
Un mortier noir et arbitraire

Quoi ?
Se dit-il
J'aurai voulu ne rien naître
Et ignorer le temps des chimères
Un homme seul reprend la route
Sous le regard d'un merle moqueur
Et trébuche soudain
Et s'effondre foudroyé
C'est la poussière qui le ronge
Et ne laisse que des os
Où l'écho traîne encore
Chien raté et chat perdu
Pleurent à côté

Sur un homme le voyage
Produit l'effet requis
Et la tempête des sages
Rassemble les roches
Les mots et les serpents
L'homme en gris s'en prend aux cieux
Trouble son sommeil
Se réveillé agité
Les draps trempés de sang
Il craint son ombre mais il s'enfuit
Sous le regard de l'aigle moqueur
Dans les bras d'une pierre amène
Qui l'écrase sans un cri

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