J'ai retrouvé le chemin des mots
Et plongé dans la mer
J'ai joué dans l'écume douce-amer
Qui sert le cœur tendrement

Aux sons de la mélancolie
Au rythme des complaintes
J'ai souri

jeudi 22 mars 2018

Le lieu sans arbres

Dans le lieu sans arbres
Il n'est point de cachettes
Ni de secrets
Il n'y a que l'horizon

Au-delà de la plaine
Un trait
Net ou indistinct
Implacable
Qui ne le cède
Qu'aux lignes déchirées des montagnes escarpées

Ici règnent le vent et la poussière
Issue d'une terre ocre
Que défie le vert tenace et terne
De mousses opiniâtres et de plantes obtues
Epaisses et cassantes

Et quand tombe la pluie
Les rio salins mangent cette terre friable

Et rien ne pousse sur leurs berges
Tandis qu'ils dessinent dans leurs lits
Des poèmes indiscibles

Ailleurs la terre s'élève en de lentes collines
Aux lignes déchiquetées de rochers
Qui tiennent leurs assemblées immuables
Et silencieuses
Quelques cactus découpent les crêtes
Sentinelles timides
Attendant les étoiles

Où sont les vivants ?
Au bord de l'eau trois oiseau s'envolent
Noirs et furtifs
Et les vicognes dansent
Le long des routes poussiéreuses

Car l'homme grossier pause sa marque
Coupe l'immensité de voies et de pylônes
Mais ne s'attarde pas

Ici on ne fait que passer
On ne fait qu'admirer


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